Togo: une sérieuse piste pour faire la lumière sur le braquage de l’aéroport de Lomé

La Gendarmerie nationale a identifié formellement les armes qui ont servi au braquage de l’aéroport international de Lomé en 2014 et interpellé quatre (4) personnes.

Le dimanche 28 septembre de cette année-là, des individus lourdement armés débarquent à motos à l’Aéroport international Gnassingbé Eyadéma (AIGE) de Lomé et attaquent, sur le parking, à visage découvert, sans gangs de protection, laissant donc leurs empreintes, un camion convoyeur de fonds. Ils réussissent, en quelques minutes et devant plusieurs caméras, à s’emparer d’une bagatelle de trois (3) milliards de FCFA, une somme appartenant aux commerçants. Et en laissant derrière eux plusieurs morts, blessés et des dégâts matériels importants.

Aujourd’hui les enquêteurs disposent d’une sérieuse piste pour faire toute la lumière sur ce braquage qui, à l’époque, a suscité un émoi général dans le pays.

En effet, c’est donc au détour de l’enquête ouverte suite au braquage qui s’est déroulé le 16 avril dernier à Sanguéra que les gendarmes sont tombés sur les présumés auteurs de celui qui s’est produit il y a presque 7 ans à l’aéroport de Lomé à la barbe de la base aérienne, la sûreté aéroportuaire, entre autres.

Quatre « 4 individus impliqués dans le braquage de l’aéroport de Lomé en 2014 et membres d’un réseau international de braqueurs basé au Bénin ont été interpellés le 12/06/21 par la Gendarmerie Togolaise à Mome-Hagou dans le Vo », informe la Gendarmerie nationale sur son compter twitter.

Elle précise également que « l’identification des armes et munitions saisies à l’Etablissement Munitions Armement Optique (EMAO) a permis de découvrir qu’elles ont déjà servi dans plusieurs braquages dont celui de Baguida du Consul du Liban au Benin et celui de l’aéroport International Gnassingbe Eyadema de Lomé en 2014, celui de Naboulgou dans la préfecture de la Kéran et celui de Gando dans l’Oti ».

Ces arrestations vont permettre de savoir davantage sur les réels auteurs de ce qui s’est réellement passé ce dimanche 28 septembre 2014 à l’AIGE de Lomé. Me Zeus Ajavon, avocat de quatre nigérians accusés arbitrairement, jugés et relâchés quelques mois après l’acte considéré encore aujourd’hui comme surréaliste par certains togolais, « les coupages sont ailleurs ».

« A l’aéroport de Lomé, il y a plusieurs corps de l’armée (la base aérienne, la sûreté aéroportuaire, plus de trois commissariats de police à moins de dix minutes des lieux, une compagnie de la gendarmerie sans compter les unités chargées de la surveillance), mais les gens ont tiré une demi-heure durant, sans leurs interventions ni ripostes », a-t-il expliqué à l’époque où ses clients ont été interpellés.

 

Fabrice Kossivi