Togo:un homme se calcine avec ses deux enfants à cause de son état de pauvreté

Pas un seul survivant dans le drame familial survenu à Djagblé, localité située à quelques kilomètres de Lomé dans la Commune du Zio 1. Là-bas, un homme s’est enfermé avec lui, ses deux enfants et met dans la grande nuit du feu à la maison. Lui et ses deux enfants sont calcinés. Les faits remontent à mardi dernier. Alertée, la police s’est déplacée sur les lieux, mais trop tard. C’est finalement les aboiements du chien dans une autre maison au vu de la flamme qui a alerté le voisinage, mais trop tard.

C’est une histoire qui s’est passée presque inaperçue. Il s’agit d’un drame familial si on peut l’appeler ainsi, préparé et exécuté par un père de famille. En l’absence de son épouse.

Les faits se sont déroulés à Djagblé, localité sise dans la commune de Zio à une dizaine de kilométrés de Lomé. Comment l’homme a pu mettre le feu à la maison sans que, le voisinage n’a pas vite su ? Difficile de le dire. Alertée, la police de cette localité est allée faire le constat. Elle a fait une découverte dans sa fouille des lieux, une lettre bien écrite par le père avant de commettre son acte. Le contenu de la lettre laisse à réfléchir.

En parcourant les lignes de cette lettre, c’est clair que, l’acte a été bien mûri et exécuté sans remords.

Les versions recoupées font savoir que, la mère des enfants devait être celle qui n’avait pas été vigilante puisque, quelques heures avant le drame, le plus âgé des enfants, à l’insu de son papa, aurait téléphoné à sa mère en ces termes : « Maman, Papa nous dit que, il va nous brûler ce soir ».

Après ses échanges, le petit est rentré mais, la maman n’aurait pas pris au sérieux les échanges avec son fils.

Pourquoi décide-t-il de brûler ses enfants en classe de CM2 et CE2 avec lui ? Le mystère entoure le crime odieux. Mais, d’après la version première, il s’agit d’un problème qui est d’abord d’ordre familial d’un côté et de l’autre, conjugal. Inutile de revenir de bout en bout sur cette affaire, mais, ce qu’il faut retenir est que, c’est dans cette incompréhension, mêlé de soucis d’emploi du Père que, l’épouse en décembre dernier, a quitté le foyer, laissant les enfants à la charge de leur père. Le papa défunt, d’après les informations, aurait mené des démarches dans l’optique de ramener son épouse à la raison, en vain. Au point qu’un jour, il a ouvertement menacé sa femme en ces termes « un jour tu reviendras nous voir, moi et tes enfants sans souffle de vie ».

Dieu seul sait, comment les deux enfants reconnus dans leur établissement comme très intelligent, passent leur journée après l’école, puisque, le Papa, propriétaire d’un engin, recourt finalement à la conduite de Zémidjan pour pouvoir joindre les deux bouts. C’est une situation difficile, confie un voisin sous le couvert de l’anonymat. Malheureusement, cette histoire s’est achevée dans un drame que personne ne sait comment le feu a pu consumer la maison sans que, les voisins n’ont pu rien faire.
Pour quelle raison le père a pris l’option de brûler sa propre maison avec ses deux enfants ? Trop tôt pour le savoir. Ce que l’on sait un peu du défunt papa, c’est qu’il a été trè brillant quand il était sur les bancs. Après ses études, il avait bouloté dans le secteur de la zone franche avant de subir une compression au service. Comme tout homme, il se bat comme un beau diable pour la survie de sa famille.

Que dit la lettre découverte par la Police ?
« Pourquoi existé encore ? », tel est le titre donné à la lettre par le père. Dans cette lettre dont la rédaction a pu avoir copie et dans laquelle, le père surnomme ses enfants de Disciples, écrit « Pendant peu d’année j’ai vécu sur cette terre, la vie ne m’a jamais souri. Le mangé, l’habillement, je n’en manque pas d’après mes efforts mais la société ne me permet pas de vivre alors que j’existe. Tant de tortures psychologiques. Je reconnais être mauvais, méchant, incrédule,…par mes actes et mon comportement à la vue de tout le monde. Toutes mes actions sont toujours critiquées malgré les conseils reçus de tout côté. Elles sont soldées par la condamnation », écrit le père défunt.

Selon le contenu de la très longue lettre, l’on peut aisément dire que, le défunt père a planifié tout. Dans la lettre il continue « On a toujours dit tel père tel fils donc laisser un descendant derrière moi ». (….). Voici un martyr de la souffrance qui quitte cette terre avec deux disciples. Que Dieu pardonne mes péchés et je demande pardon à tous ceux que j’ai offensé », a écrit l’auteur de la lettre. Et de préciser plus loin dans la lettre « Attention aucun de ces quatre familles (deux de mon côté et deux du côté de ma femme) n’est accès à nos corps. Je supplierai aux musulmans de s’accaparer de nos dépouilles tout nus dans une fausse commune car venus sur cette terre tout nus nous retournons nus ». Le père s’est adressé aux autorités en ces termes dans la lettre pour finir :

« Mes Chères autorités après toute enquête, la nature s’en chargera du jugement et non les humains. Tous les biens matériels que vous trouverez derrière nous à savoir cette maison et autres biens, s’il vous plaît chères autorités mettez-les en vente aux enchères et donnez les résidus aux plus démunis du feu tricolore. Toutes mes excuses. A Dieu.
La lettre est bel et bien signée par le père répondant au nom KOUDAYAH K.Akpéto Samuel.
Les Disciples
KOUDAYAH Kossi Humilité
KOUDAYAH Komlan Magloire
NB : Les écrits de la lettre sont reproduits tels qu’ils sont dans la lettre pour respecter l’esprit et l’authenticité de tout.

Source: telegramme228.com