Un syndicat burkinabè appelle au boycott du port de Lomé

Des transporteurs et commerçants burkinabè réunis autour du Syndicat National des Commerçants et Transporteurs Contre l’Implantation de la Vie Chère (SYNACTIV) au Burkina Faso étaient en conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 16 septembre 2021 à Ouagadougou. Selon les informations parvenues à notre rédaction, ce Syndicat a appelé les transporteurs burkinabè à ne plus transiter leurs marchandises par le port de Lomé

 

Cette décision fait suite à l’application du règlement n°14/2005/CM/ UEMOA relatif à l’harmonisation des véhicules lourds de transports de marchandises dans les États Membres de l’Union Économique Monétaire Ouest Africain (UEMOA) par les autorités togolaises. Un règlement auquel le Burkina a souscrit. Ces commerçants tiennent pour
responsable de l’application de ce traité, Vincent Dabilgou, leur ministre de tutelle.

« Le ministre des Transports, après avoir eu l’entière confiance des transporteurs, s’est personnellement déporté à Lomé et à Accra pour se plaindre auprès de ces pays du fait qu’il autorisent les camions burkinabè de plus de 04 essieux à charger des marchandises. », note Alassane Dipama.

« Se sentant humiliées par le Ministre burkinabè des Transports, les autorités togolaises en charge des transports ont instruit la mise en fourrière de plus d’une centaine de camions burkinabè, certains déjà chargés de marchandises et d’autres vides.Il a fallu s’acquitter d’une amende de 500 000 FCFA pour quitter le territoire togolais », a informé le Secrétaire général du SYNACTIV.

 

Dans le but d’apporter leur contribution à la lutte contre la hausse des prix des produits de grande consommation, une contribution qui passe d’ailleurs par l’amélioration de leurs conditions de travail, les commerçants du SYNACTIV demandent aux autres commerçants burkinabè de ne plus transiter leurs marchandises par le Port de Lomé.

« Nous demandons aux commerçants et transporteurs burkinabè de ne plus transiter leurs marchandises vers le port de Lomé », a lancé M.Dipama.

Ils exigent par ailleurs l’homologation de leurs cartes grises, au même titre que celles des camions des autres pays de la zone UEMOA qui ont subi des modifications suite à l’avènement des nouveaux conteneurs imposés depuis l’Europe et également la levée des sanctions sur les poids excédants des marchandises suite à l’avènement